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des mots sur l'eau

|réalisé par fleur lefevre, claire fantozzi & charlotte moreau

Ecrit par

Fleur Lefevre

Claire Fantozzi

Charlotte Moreau

Océan -
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Zineb

Inspiration bouleversée après Rien n'est pardonné ; documentaire sur Zineb El Rhazoui, journaliste militante marocaine et rescapée des attentats de 2015 contre Charlie Hebdo.
 

Un jour Dieu a dit Tu ne tueras point

Un jour et beaucoup d'autres encore l'homme a tué, point.

Point à la ligne, poing dans la figure

Blessures aux genoux et au coeur

Au nom d'une religion tu as frappé, heurté, meurtri

Tu es bête et je lis "berté".

Je liberté

Liberté de crier l'amour, les chansons et la haîne

Tant de mots sur Charlie ont déjà été écrits, je me tourne vers un autre prénom.

Zineb

Voix de femme, de force et d'espoir

Oublier le mal, relever la tête et le coeur

Ecrire, dire, expliquer, communiquer

Commune oui, deuil commun, combat commun

Se battre contre des êtres bas, barrer la barbarie

Un souffle de féminité à travers les larmes des spectateurs, l'émoi du moi touché et concerné

Merci pour la beauté et le courage, pour l'enfance et la fidélité

Merci pour nous

Preobrazhenie

sur la plage, face à l’océan, après le film Preobrazhenie de Dmitriy Sergin et Tatiana Voronetskaya.

 

Nécessité d’aborder une absurdité essentielle

Qui ne corrompt pas, mais au contraire affronte,

Frémissante de vie face aux manques du réel,

Réduisant à néant les dégâts du mot honte.

 

Se demander quelles en sont les limites,

Quel temps pour les nuages, quel temps pour le sol,

Si leur union n’est pas ce qui facilite

L’ère d’une jeunesse pour qui frustrée est la parole.

 

Assume tes folies, sois fier de tes prouesses,

Révolte-toi dans tes manières et ton quotidien.

Tiens près de toi l’imaginaire et les promesses

De ton toi enfant se tenant non loin.

 

Chaque pensée, chaque rêve mérite sa place.

Cède la peur pour que s’installe l’apaisement,

Menace l’aigreur et vis pleinement.

Le repos de l’âme

jeudi 26 janvier, sur le sable, en écoutant l’océan,

 

Nous sortions des salles, bouleversés souvent,
et ce que nous venions de voir nous avait offert des nouvelles lunettes, pour voir la vie.
Émus, muets, nous partions nous recueillir au creux des vagues.
Nous avancions, fragiles, intimes,
prêts à écouter tous les secrets du monde.

Mais lorsque l'homme s'avance vers l'infini,
face à l'océan,
les seuls secrets qui lui sont chuchotés sont ceux qu'il connait déjà.
Et c'est dans cet instant là, dans cet espace hors du temps où la vie se meut, l'amour s'agite et l'espoir renaît;
c'est dans cet instant là où,
l'homme s'écoute enfin.
Tout ce qu'il connaît, tout ce qui l'entoure, fleurit en un instant,
au gré du vent.
Vous le sentez, cet instant qui dure éternellement, cet instant qui étire le temps, cet espace où la vie qui semble se retirer, est elle-même en train de renaître, de se mouvoir autour de nous,
Cet instant là où la vie danse avec nos âmes, où les pensées coulent contre le flot de l'eau,
Et ce moment, présent, cet instant, ce vide où le tout s'agite,
nous transporte, nous berce, nous accueille;  tranquilles, sereins.

Nous sortions des salles de films, bouleversés, rêveurs, et nous allions vers la mer,
émus, muets,
pour entendre au creux des vagues, nos plus intimes secrets,
et enfin apprendre à nos âmes,
à vibrer avec l'instant.

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