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une journée, ça su'FIpa

|réalisé par maël fusillier

Ecrit, son, musique et voix de
Maël Fusillier

Un Jour au Fipa - Maël Fusillier
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Un Jour au Fipa

 

Tout commence la veille. Après avoir récupéré ton accréditation, tu ouvres ton petit programme journalier, et tu décides ce que tu vas aller voir. Tu hésites sur les différents films, documentaires et autres séries proposées. Tu fais une croix, deux croix. Tu entoures, tu soulignes. Tu fais des allers-retours entre le programme, pour être sûr du nom, et tu lis le synopsis de ce que tu aimerais voir.

Le lendemain matin, sur la route pour aller au festival tu hésites toujours. Tu te dis «  j’irais bien voir Ramona, une série ça change un peu… Ouaih mais j’irais bien quand même voir Mindsight, une fiction ça tient en haleine ! ». Tu fais ton choix, espérant pouvoir voir les autres programmes les autres jours.

Tu vas voir cette fiction russe qui t’interroge tant. Tu regardes attentivement le film, et une fois sorti de la salle, tu débats de ce que tu as compris avec d’autres personnes. Tu te dis « Il était quand même vachement bien ce film », et puis tu te mets en chemin vers ton autre destination. Tu marches du Casino vers Bellevue, du cinéma Le Royal vers le Colisée, ou encore de La Gare du Midi vers la médiathèque. Bref, tu te fais une belle promenade de santé.

Arrive le moment tant attendu du déjeuner. Tu vas t’acheter de quoi manger, et tu te poses sur la plage, face à l’océan, et tu te dis « C’est reposant quand même l’air de la mer ». Puis tu te dis qu’il fait froid, alors tu te dépêches de manger et tu rentres dans le hall du Casino, t’allongeant dans les transats en attendant le prochain documentaire que tu veux aller voir. Tu rentres dans la salle, et en sortant tu te dis que « Quand même, Oblomov est un super film ! » et que tu rencontrerais bien Guillaume Gallienne. Et puis tu le croises, sortant d’une porte dérobée, se pressant d’aller dehors pour prendre l’air. Tu lui cours après, pour avoir une photo, mais tu le loupes de peu. Et puis bon, tant pis, après tout tu vas aller à son interview.

Tu fais la queue, et rentres dans une autre salle de cinéma. Le documentaire  Free To Rock  commence, et là tu te rends compte de ton erreur. Tu restes cependant dans la salle donnant une chance à ce documentaire sur le rock’n’roll en URSS, parce que quand même, t’aimes bien le rock’n’roll ! Et puis tu ressors de la diffusion, étonné, les yeux remplis d’émotions et le cerveau rempli de nouveaux savoirs. Tu te dis que t’as bien fait de te tromper. Une fois sorti de la projection du documentaire, tu te presses pour aller voir le plateau radio proposé par le BTS audiovisuel de Biarritz. Tu t’en vas ensuite voir ton dernier film de la journée, un peu claqué par cette journée bien remplie. Tu te dis, en voyant le documentaire, que ces mineurs français ont un sacré sens du courage  quand même. Une fois le film fini, tu rentres chez toi. Tu reprends ton petit programme, fait le bilan du jour, et tu te dis que t’as loupé énormément de films quand même, et tu espères pouvoir retourner les voir un autre jour. Puis tu fais un point sur ce que tu voudrais aller voir le lendemain. Tu hésites encore, refais des allers-retour. Et puis tu te dis que t’as bien fait de prendre un passe pour plusieurs jours, parce qu’en fin de compte, une seule journée, c’est vrai que “ça suffit pas”.

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